Une Deuxième édition… première réelle puisqu’en 2011, il s’agissait d’une « édition zéro », une sorte de pilote pour évaluer le bien fondé d’envisager un tel festival à Blangy.
Cette année donc, les Folies d’Août, festival du solo, ont opté pour un début de professionnalisation de la manifestation, à savoir : recherche de partenaires financiers, mise en place d’un
cachet par artiste, hébergement en chambre
d’hôtel et accueil du public amélioré(au niveau des sanitaires notamment).
Cette ambition est associée à une programmation toujours exigeante quant à la qualitédes spectacles proposés. Le cru 2012, en ce sens, est un véritable cadeau offert au public, avec entre autre les concerts de Mohand
Akkouche pour le côté festif et déjanté, un orchestre à lui tout seul, de Gilles Adam pour la chanson drôle et désenchantée, et Ben Herbert Larue pour la poésie, la véritable chanson française. Le théâtre n’a pas étéen reste avec un magnifique hommage à Flora Tristan, jouée avec élégance par Elizabeth Bové, la parole de Giono dans toute sa richesse du terroir rendue vivante
grâce àl’interprétation de Yannick Boitrelle pour l’Homme qui plantait des
arbres, la peinture d’Arcimboldo revisitée par Marie
et Li Ragu, pas tout à fait un solo donc
puisqu’elles sont deux àincarner l’Homme
Potager, mais dans ce cadre particulier, leur gémellitéleur a permis de se fondre en un seul tableau. Enfin, Natacha Jouët a créé son Oratorio Œdipe Toute Seule, tissant la parole et le chant pour une relecture du mythe d’Œdipe, spectacle produit àBlangy en coréalisation de la Compagnie Accords de voix et de la Compagnie le Chariot et
dont nous sommes d’autant plus fiers que de Cherbourg àRouen, peut-être bientôt de Berlin (si si, on en parle) au Maroc (on en parle aussi), il touche profondément les spectateurs qui n’ont pas toujours de mots pour exprimer
leur état àl’issue du spectacle, mais ne sont pas pressés de se quitter.
Des aides multiples ont permis au festival de se dérouler dans les meilleures conditions possibles, grâce aux nombreux coups de mains des bénévoles, àla participation de l’association Culture et Nature qui a
sonorisé, filméet mis en ligne les vidéos des spectacles, aux clichés de Florence Delva, photographe d’art (New York, Las Vegas) et d’Alain
Bétrancourt, chef opérateur de cinéma et de publicitéàLos
Angeles, au prêt de tentes parapluie de l’association des
commerçants, et à l’engagement de tous ceux qui soutiennent ce festival.
Au niveau du public, la fréquentation s’est stabilisée à plus d’une centaine de personnes présentes en moyenne sur les deux jours, soit une fréquentation d’un peu plus de deux cent cinquante personnes différentes.
La gratuité, parfois discutée par les partenaires, est de toute évidence la condition d’accès à un large public dont une partie vient par curiosité et reste par plaisir, mais ne ferait pas nécessairement la démarche d’acquérir des places, pour des raisons financières, culturelles ou tout simplement par peur d’être déçu. On note cependant qu’à l’issue de chaque spectacle, le chaudron se remplit de la libre participation de chacun. De même que la buvette fonctionne bien, le public étant conscient, semble-t-il, de la participation qu’il apporte en
consommant sur place.
Cela n’équilibre pas le coût du festival, mais permet d’autofinancer les repas pour les artistes et toute l’équipe et dégage même une marge financière.
Le temps était de la partie, si bien que les parapluies suspendus pour la scénographie de la manifestation se sont élégamment parés des reflets du soleil et ont parsemél’herbe de leurs ombres dansantes.
Nous sommes contactés par des artistes et des tourneurs français et belges qui espèrent pouvoir se produire lors des folies d’Août… n’est-ce pas déjàle
début d’une reconnaissance par la
profession ?
Une ombre réelle au tableau : le festival va - peut-être- devoir changer de nom car le couturier et parfumeur Thierry Muggler a déposé un concept de plateau télé intitulé « Follies » et s’oppose à ce titre à ce que nous utilisions notre dénomination de Folies d’Août… Opposition à l’Inpi, appel, rejet d’appel, contre-opposition… l’histoire n’est pas
finie et nous défendons vivement notre cause et la
mainmise d’une grande entreprise sur un simple mot du vocabulaire anglais qui nous empêcherait d’utiliser notre intitulé…
L’édition 2013 se déroulera les 17 et 18 Août et nous espérons vivement accueillir des artistes de grand talent tels que Garniouze et ses Soliloques du Pauvre (texte de Jehan Rictus),
pour une déambulation dans les rues de Blangy, Nicolas
Moreau de la Cie Chicken Street et son Poilu, pour une évocation très décalée de
la guerre de 14 avec des patates sculptées… Du
côté scène musicale, nous espérons avons l'honneur d'accueillir en tête d'affiche le chanteur Louis
Ville, auteur compositeur montant de la scène
française.
Un grand Merci Encore et Encore à Toutes ceux et Celles qui Soutiennent Le Festival du Solo, de près ou de loin... MERCI et
rendez-vous au mois d'Août !!!